9/04/2007

Nouveau départ

Aujourd'hui est le commencement de la fin pour mon baccalauréat. En effet, aujourd'hui débute ma dernière année à Concordia en tant qu'étudiante de premier cycle. Jamais n'aurais-je cru que deux ans puissent aller si vite...

J'ai l'impression d'avoir brisé un énorme tabou québécois cet été. Vous souvenez-vous de ce sketch des Bleu Poudre, il y a plusieurs années de cela, lorsque Raymond Beaudoin s'est présenté à une séance de signature de Mordecai Richler? Jamais je n'avais réalisé que ce sketch m'avait autant affectée jusqu'à temps que j'aille un roman de Richler entre les mains. Je lisais chez mes parents, et ma mère voit le nom de l'auteur et me dit d'un air dédaigneux: "Pourquoi lis-tu ça? C'est du Richler." Je lui demande: "As-tu déjà lu du Richler? Comment peux-tu juger si tu n'as jamais lu une de ses lignes?" Ma mère n'est pas particulièrement politisée, mais sa réaction en a dit long.

J'ai carrément adoré Solomon Gursky Was Here. Rarement un roman m'a fait autant rire. Pour un seul essai un peu mal informé, on condamne toute l'oeuvre d'un auteur montréalais (élevé sur Saint-Urbain dans un milieu multiethnique incluant des francophones) qui mérite pourtant d'être évalué sans préjugés.

Cet épisode m'a appris que l'on ne peut correctement juger d'une oeuvre que si on en a fait l'expérience directement.

Stumble Upon Toolbar