Trop de temps

J'ai trop de temps entre mes mains.

Depuis que j'ai abandonné le cours de théorie, ma charge de travail a grandement diminué. Pratiquement parlant, je n'ai pas grand chose à faire. Cette semaine, après avoir passé 3 jours à jouer à Digital Devil Saga 2 sur le Playstation, une journée à regarder la télé, et aujourd'hui un mélange de télé et de lecture, je réalise que depuis mon entrée à Concordia je n'ai pas développé de hobby digne de ce nom.

La première chose à faire est d'intégrer de l'exercice dans ma routine... ça s'en vient. J'ai commandé un stepper pour faire du cardio à la maison le matin. Aller au gym ne m'excite pas vraiment, surtout au prix que ça coûte... (celui de l'université, gratuit pour moi, est difficile d'accès). Il faut que je sorte de la maison pour des raisons autres que l'école ou aller faire l'épicerie. Mon problème... je n'ai aucune idée quoi faire. Avec un budget extrêmement limité je ne peux pas commencer quelque chose qui requiert une dépense.

J'ai besoin d'une routine, d'une certaine structure... aller à l'uni 2 fois par semaine n'est pas assez. J'ai besoin de remplir mon temps pour réaliser que je n'en ai pas beaucoup, pour être plus productive académiquement.

Je m'ennuie, et j'ai trop de temps pour penser au fait que je m'ennuie...

Rétablissement

Je suis revenue plus ou moins à la normale, même si j'ai un peu de difficulté à me remettre dans le rythme du travail. Il me reste seulement 3 choses à faire d'ici la fin de la session; je devrais être libérée tôt cette année.

Mon problème administratif n'est pas vraiment réglé: je dois soumettre une proposition pour un mémoire que je n'ai pas trop envie de faire. Entre temps, par contre, j'ai eu cette merveilleuse idée pour une recherche doctorale que je suis encore en train de tester avec mes collègues. Sans donner trop de détails, ça croiserait la littérature victorienne, la théorie post-coloniale et la politique et la culture canadienne-française du 19e siècle. Mon but est de faire quelque chose relié à ma culture, sans pour autant faire de moi une canadianiste (littérature canadienne est l'un des cours les plus haïs du curriculum de littérature au Canada...). Est-ce que ça veut dire que je suis de retour sur la bonne voie? Je crois que oui.

Ma mère vient nous visiter entre Noël et le jour de l'An: j'ai hâte, je m'ennuie. La température clémente de Victoria me console quelque peu, par contre: normale d'environ 10 degrés ces temps ci, c'est doux comparé au novembre montréalais (c'est quoi ces temps-ci, autour de zéro?).

Mon chum s'est trouvé un emploi, enfin. Il est aussi intéressé à entrer à l'école de droit; UVic a un excellent département, paraît-il. C'est plus cher que les études de 2e et 3e cycle (je paye environ 5000$ par année alors que le droit coûte autour de 10 000$...), mais il y a moyen d'emprunter, spécialement pour un programme professionnel.

Cet après-midi j'ai une rencontre pour faire de l'assistance d'enseignement bénévole pour l'hiver. Ça me dérange moins d'être bénévole puisque cela me donne de l'expérience professionnelle pour plus tard. Et c'est aussi une excellente activité bénévole à mettre sur un CV!!

Questions?

Qu'est-ce qui arrive quand on doute la seule chose qui a semblé faire du sens dans les 4 dernières années?

La semaine dernière fut une mauvaise semaine... chirurgie dentaire, insomnie, doutes. Je me suis sérieusement demandé si je voulais poursuivre jusqu'au doctorat. J'ai douté, quelques jours. Aujourd'hui, je me donne une chance de déterminer le tout à l'été... quand il sera temps de choisir un programme de doctorat et de préparer mes applications. Je ne veux pas prendre de décision trop vite...

Dans tous les cas, j'ai abandonné la concentration de théorie. Les textes sont frustrants, et sans relation avec le genre de recherche que je veux faire. J'espérais quelque chose d'inclusif comme le College, ouvert et permettant un échange constant d'idées. C'est plutôt exclusif, basé sur des textes passés de mode et dominé par la politique, nihiliste et auto-référentiel au plus haut degré. Ce n'est vraiment pas ce que je veux, et tant pis pour la compréhension théorique... je peux y arriver autrement.

Quitter la concentration remet en question la structure de mon programme. Pour maintenir mon financement, 1/3 de mes crédits doivent être dédiés à la recherche ou à la formation à la recherche. L'option avec mémoire est 7.5 unités sur 15, mais l'option avec essai est 3.0 unités, plus un cours de méthodologie à 1.5 unités, ce qui donne 4.5 unités au total, juste en dessous du minimum. Si je peux convaincre le département de me laisser écrire l'essai de 4.5 unités (présentement réservé pour l'option de litératures de la côte Ouest), je n'aurai pas de problème. Autrement, je dois appliquer pour un mémoire, ce qui est rare au département. Premiers problèmes administratifs de ma carrière...

Drôle de coutume: demain c'est le Jour du Souvenir, et ici en Colombie-Britannique, c'est un jour férié. Les bureaux sont fermés, les magasins sont ouverts à heures réduites. Au moins la température est clémente, un stable 10-12 degrés, malgré un peu trop de gris à mon goût. Mais c'est toujours mieux que la neige qu'ils ont déjà reçu à Montréal...