3 jours

Voilà, ce sont mes dernières heures à Montréal. J'ai finalement reçu toutes mes choses mercredi, ordinateur et lunettes.

Aujourd'hui je suis allée faire un dernier tour au College, dire au revoir à Lina qui était toute triste. Bye bye, Concordia, mon alma-mater... Peut-être qu'un jour je reviendrai y enseigner!

Demain dans un de mes bars préférés j'ai invité mes meilleurs amis pour une dernière soirée. Je ne sais pas quand je vais revenir, peut-être pas avant une année au moins... J'espère pouvoir y voir tout le monde.

Dimanche, dernière journée, ma mère et son mari vont monter en ville pour un dernier souper. Je sais que ça va être dur pour elle... et pour moi aussi.

C'est bien d'avancer dans la vie, de réaliser des projets et des rêves, mais c'est aussi difficile de laisser derrière soi tout ce qu'on connaît pour se refaire ailleurs. Là bas je ne suis pour l'instant qu'un nom sur une feuille, des photos sur Facebook. Il n'en tient qu'à moi de montrer le meilleur de moi-même.

Compte à rebours: une semaine

Ça y est, le vrai compte à rebours est commencé. Dans une semaine je serai dans un avion direction Victoria.

Mes valises ne sont même pas commencées. Je devrais recevoir mon nouvel ordinateur demain. J'ai appellé à la RAMQ pour signifier mon absence, et je devrai encore faire envoyer des documents... Ils devraient fournir un document générique aux étudiants et leur donner autant de copies dont ils ont besoin pour les différentes instances gouvernementales.

Ma mère s'est acheté un Wii, et je passe pas mal de temps dessus. Je n'ai pas trop envie de paqueter mais ça devra se faire éventuellement... Je regarde mes vêtements éparpillés un peu partout et ça me déprime un peu. Ça devrait aller mieux quand je les aurai tous fourrés dans un sac, j'imagine... Il va éventuellement falloir que je me botte le cul et que je le fasse.

J'ai déjà beaucoup d'activités de prévues à Victoria: mon premier cours est le vendredi le 5, j'ai un pique-nique le 6, une orientation le 12 et une réception le 19. Je dois faire une première épicerie, m'acheter un vélo et quoi que ce soit qui manque dans la maison, aller faire faire ma carte étudiante pour avoir accès au bus et aller faire changer mon numéro de cellulaire. Tellement de choses à penser, mais est-ce que ce sera assez pour me faire oublier le fait que je serai seule pour cinq semaines, en attendant mon chum qui n'arrivera que le 4 octobre?

Grippe d'été, pensées olympiques

Je n'avais pas été malade comme ça depuis un méchant bout... au lit toute la journée, j'ai mangé une fois un peu de soupe. J'ai même rendu mon chum malade. Ce qui est bien c'est que je n'ai pas à me lever demain, ni mardi... je peux rester au lit pour les trois prochains jours et m'assurer de m'en débarrasser vite.

J'attends mes nouvelles lunettes et mon nouvel ordinateur cette semaine. Je vais aussi commencer à faire mes valises, au moins les vêtements que je ne porte pas ces temps-ci mais que je veux emmener.

Je dois être plus fatiguée que je pense, j'ai des envies de pleurer à rien... En écoutant du John Mayer, en regardant des compétitions olympiques, en regardant des séries sur mon ordinateur. Je me sens hyper émotionnelle et je sais pas trop pourquoi.

Pour ce qui est des olympiques, je suis un peu déçue de la gymnastique. Il n'y avait rien d'exceptionnel ou d'éclatant dans la compétition, enfin de ce que j'ai pu en voir. Les Chinoises étaient bien, mais les Américaines n'ont pas été à la hauteur, je crois. Et Radio-Canada a passé la plupart de son temps à la piscine, nous faisant manquer une grosse partie des épreuves de gym. Je peux comprendre par contre que le peu de gymnastes canadiens a pu motiver cette décision. M'enfin, il reste la rythmique et, peut-être, de la trampoline, s'ils s'en donnent la peine.

Le taekwondo commence également cette semaine, et j'ai bien envie de regarder les compétitions pour partager l'intérêt de mon chum (qui est ceinture noire de taekwondo, et qui aurait pu être à Pékin s'il avait continué son entraînement). Mais je suis contente qu'il soit avec moi en ce moment, et non à l'autre bout du monde :)

Réflections banlieusardes, 2e partie

Ma mère vient de confirmer mes craintes: alors que nous allions à la pharmacie, elle a traversé un coin de rue alors qu'un piéton y était déjà engagé. Elle s'est justifiée par: "Il avait juste à faire son stop lui aussi!".

Soupir. Elle me déprime, parfois.

Réflections banlieusardes

Je suis née et j'ai été élevée en banlieue. J'ai passé le plus gros des quatre dernières années à Montréal, par contre, entre Hochelaga, le centre-ville et NDG. Revenir ici pour quelques semaines me fait réaliser a quel point ce sont deux mondes différents.

Je devais me rendre à un rendez-vous, et comme je n'ai pas accès à une voiture, j'ai dû marcher. À peine 20 minutes, moins loin que la marche que j'avais à faire pour voir ma thérapeute à Westmount. Pourtant tout le long de mon trajet j'ai eu l'impression d'être une extra-terrestre. Je n'ai croisé personne à pied. C'était l'heure de pointe. Il y avait beaucoup de voitures. Les conducteurs ici ont peu de patience pour les piétons, j'ai eu l'impression de retarder quelques uns dans leur trajet parce que je traversais la rue.

Je trouve hallucinant de voir ma mère prendre sa voiture pour aller au coin de la rue. La banlieue est propice à la paresse, et lorsque je pense à quand j'avais une voiture, je vois à quel point le rythme de vie est différent. Je me sens moins pressée dans tout, justement parce que je voyage à pied, en bus, en métro. Je me rendrai quand je me rendrai, aucun besoin de rouler à 120 km/h.

On vit en banlieue pour le calme, pour être loin de l'action urbaine; pourtant, moi, j'y trouve tout le contraire: des jeunes en zezettes qui font plus de bruit que le boulevard Décarie, des conducteurs pressés qui sont presque incapables de donner la priorité à un piéton qui traverse la rue. Je me sens plus en sécurité à marcher sur Sherbrooke que sur Bernard-Pilon.

Choses à faire avant de partir

Voici une petite liste des choses que j'ai à faire avant de partir:

Acheter un nouvel ordi: fait.
Coupe de cheveux: fait.
Prescription pour de nouvelles lunettes: demain à 16h30.
Commander les lunettes sur www.clearlycontacts.ca : demain en revenant chez nous.
Appeller la RAMQ: si j'y pense demain.
Appeller la SAAQ: si j'y pense demain.
Ramasser ma chambre une fois pour toutes: en cours, projet à long terme.
Numéroter mes boîtes pour envoi éventuel: plus tard.
Faire mes valises: plus tard.

J'adore mes nouveaux cheveux... je les avais négligés, depuis décembre 2007 que je ne les avais pas fait couper. Ça fait du bien, croyez-moi. Je me suis commandé un nouvel ordinateur portable samedi soir, également... Un peu sur un coup de tête, par contre, mais ma mère va m'acheter celui-ci et cela aidera à payer pour le nouveau. Je m'ennuie un peu, durant la journée. Je joue au DS, je regarde les Olympiques, je pense à des menus pour le souper.

Les reportages sur la Chine à Radio-Canada à 19h sont super intéressants -- je vous les conseille fortement.

Un pas en arrière pour mieux avancer

Me voilà de retour chez ma mère, où j'ai dormi pour la première fois depuis le congé de Noël. Étrangement, je ne me suis jamais sentie autant "chez moi" qu'ici. Tous les endroits où j'ai été depuis que j'ai commencé mon bacc n'étaient que des étapes, des endroits qui m'abritaient temporairement, toujours chez "quelqu'un d'autre". Ici, c'est chez nous. Ici je n'ai pas l'impression d'envahir l'espace d'une autre personne ou d'utiliser "leurs" choses.

Évidemment, déménager dans un endroit tout meublé me donnera probablement la même impression d'envahir, même si nous allons être les seuls dans l'espace. Mais revenir ici, même pour quelques jours, avant de partir pour peut-être le reste de ma vie m'aide à me faire à l'idée. Un dernier ressourcement avant d'être déracinée, j'espère en conserver assez de force pour me replanter ailleurs sans trop avoir le mal de ma maison.

Presque partie

Je n'ai pas tellement eu de motivation pour le bloggage cet été. Même mon autre blog est très négligé. Mes journées se suivent et se ressemblent pas mal, mais ce sont les deux dernières au travail et j'en suis soulagée. La routine de bureau m'a toujours fait un effet plutôt dépresseur, ce qui fait que je manque de motivation pour faire autre chose que boire et regarder la télé, lorsque je reviens le soir.

Le mois d'août a toujours eu une signification particulière pour moi, quand le retour à l'école se fait sentir, quand les nouvelles collections de vêtements sortent dans les magasins, quand ma vie reprend son cours normal (c'est-à-dire académique). Et cette année, il est encore plus important que dans le passé: ce sont mes dernières semaines à me remplir des images de McMasterville et Montréal, des endroits qui ont marqué ma vie, avant de quitter, peut-être pour de bon. Partir me fait peur, un peu. J'ai un côté très attaché à mon environnement physique, qui se doit d'être familier et comfortable; par exemple, ça me prend une bonne semaine avant de pouvoir dormir une bonne nuit normale dans un nouveau lit ou un nouvel appartement. Maintenant que je change de ville, de province, d'océan, ça me semble un pas tellement énorme qu'il m'est difficile de l'imaginer.

J'ai hâte de commencer à utiliser ce blogue pour ce à quoi je l'ai conçu, au départ: discuter en français de mon monde anglophone. À Montréal, c'est encore possible pour moi d'être francophone dans ma vie quotidienne; à Victoria, cela sera plus difficile. J'espère que je me ferai de nouveaux lecteurs, des Montréalais curieux ou des exilés comme moi.

Ma vie prendra bientôt un nouveau tour, et j'espère pouvoir la partager avec vous ici, autant pour votre amusement que pour m'aider à me libérer de l'anxiété de partir si loin...