3/29/2007

Bibliothèque universitaire?

J'ai un essai à écrire pour mardi prochain pour mon cours de théâtre moderne. Huit à dix pages, mais là n'est pas le problème.

J'ai l'intention de faire une comparaison entre Six personnages de Pirandello, et Mère Courage, de Brecht, concernant leurs visions respectives du libre-arbitre. Encore là, rien de compliqué.

Mon problème: la pauvreté de la bibliothèque de Concordia. Je trouve des articles dans des bases de données, mais il est rare que la bibliothèque possède le périodique en question. Ça devient frustrant quand il n'y a qu'un ou deux articles qui sont en lien avec ton sujet, et que tu n'as accès à aucun...

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3/25/2007

Au coeur de l'ombre

Comme j'ouvre la première page de Heart of Darkness, de Joseph Conrad, je lis ceci:

Joseph Conrad, christened Josèf Teodor Konrad Nalecz Korzeniowski, was born on December 3, 1857, in a part of Russia that had once belonged to Poland.

"Eh bien, une autre traduction", me suis-je dit, en me demandant en fait pourquoi ce texte fait habituellement partie des cours de base de littérature anglaise, également de ceux qui sont concernés par les théories post-coloniales. Pourquoi un auteur polonais aurait droit à cet honneur?

On répond à mes questions plus bas sur la page:

The man who was twenty-one years old before he spoke a word of English is now regarded as one of the superb English stylists of all time.


Ving-et-un ans avant d'apprendre la langue, et écrire avec autant de succès un texte aussi influent? Il est vrai que l'anglais n'est pas la langue la plus complexe à apprendre, mais elle aussi a ses mécanismes particuliers (comme toutes les autres, vraiment) qui donnent des maux de tête aux nouveaux convertis.

Ce n'est pourtant pas exclusif à l'anglais, cet intérêt à l'écriture dans une langue étrangère. On peut facilement penser à Samuel Beckett et sa pièce En attendant Godot.

Quand je réfléchis à mon éventuel projet de roman (encore au stade de "je vais écrire quelque chose, un jour", je me demande dans quelle langue je le ferai. Suite à quelques lectures sur la nouvelle vague des groupes de musique sans langue particulière, comme Arcade Fire, je me demande à quel point cela pourrait s'appliquer à un livre... Si j'écris dans un hybride français/anglais, aurais-je l'attention des deux groupes, ou seulement des francophones en général et des quelques anglophones assez instruits pour être intéressés au français?

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3/06/2007

De retour

Cela fait des mois que je n'ai pas écrit ici. Une année universitaire plus qu'occupée, une nouvelle relation et un manque général d'intérêt pour bloguer sont à blâmer. Heureusement, je n'ai pas beaucoup de lecteurs à décevoir...

Je risque d'être beaucoup plus régulière ici. Je me sens de plus en plus déconnectée de ma langue et ma culture. Peut-être en suis-je la première responsable. Pas que je regrette mes décisions, mais devrais-je me sentir coupable de mon manque d'intérêt envers la majorité de la production culturelle québécoise? Suis-je à condamner pour mon récent amour de l'Angleterre victorienne?

J'ai de plus en plus l'impression de m'aliéner de mon origine, sans pour autant être capable de m'intégrer totalement chez l'autre. Ma francophonie est parfois un avantage, souvent un inconvénient. Peut-être suis-je destinée à toujours être en périphérie des mondes qui m'intéressent, observant sur la limite sans jamais faire le pas vers le centre.

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