12/10/2007

Toasts, examen et salsa

Je pars dans quelques minutes pour mon dernier examen cette session. Comme j'ai réussi l'exploit d'écrire un papier de 4000 mots en moins de 12 heures (!!!!!!!!!!!!!!!!!!) et pas mauvais à part de ça, en terminant l'examen je passe à la bibliothèque imprimer mon travail, je remonte au 6e pour le donner au professeur, je redescends faire une photocopie de mon certificat de naissance et je remets mon application à la maîtrise au centre étudiant.

Ensuite, je suis libre! Passage au bureau de poste et à la SAQ, monter dans la Petite Italie voir ma prof avant les vancaces, et peut-être passer chez Lululemon à Westmount si j'ai le temps. Dans 3 jours je décolle pour le soleil et la mer, et je reviens juste à temps pour Noël et le jour de l'An. Et il ne me restera qu'une seule session avant d'être diplômée...

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12/07/2007

Louis-H. est peut-être la solution, après tout

Maintenant que je suis reposée (oui oui, j'ai dormi 12 heures la nuit dernière, j'en avais bien besoin), ma prochaine tâche sur la liste est mon travail final pour mon cours sur la Fin-de-Siècle britannique, que j'ai (pourquoi???) décidé de faire sur Dracula.

J'aime bien un challenge une fois de temps en temps. Pour mon cours d'expérimentations narratives du 19e siècle, je n'ai travaillé que sur de la poésie pour mes travaux--aucun roman ou prose. Ceux qui me connaissent savent que la poésie est loin d'être mon fort. Donc, mon papier sur Dracula. Pour ce cours, nous avons lu des romans en majorité, 3 pièces de théatre et des essais du 19e siècle. Les romans étaient de différentes longueurs, 100 pages pour The Time Machine jusqu'à 500 pour New Grub Street. Dracula se trouve dans les plus longs. En sachant très bien ma limite de temps pour faire ce travail et le fait que j'aie un examen le même jour que sa remise, je me suis quand meme embarquée dans un papier sur notre ami le vampire. Avec un sujet presque totalement original (la fonction des symboles religieux catholiques et leur utilité dans un monde protestant sceptique, et leur lien avec l'Irelande hybride catholique/protestante) et qui semble exciter mon prof plus que moi, je dois écrire entre 3000 et 4000 mots.

Écrire sur mon blog me semble une alternative tellement plus plaisante en ce moment... et écouter Alive 2007 de Daft Punk.

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12/06/2007

La vie après un examen

Ce matin à 9h, je me présente, ainsi qu'une quarantaine de mes collègues, au local H520 du pavillon Hall de Concordia (la grosse boite blanche du côté nord de Maisonneuve, en face du cube post-moderniste rouge et beige du pavillon de la bibliothèque). Nous sommes tous là pour la même raison: régurgiter 13 semaines de cours magistraux et de séminaires concernant 14 auteurs du début du 20e siècle, de Thomas Mann à Hayek en passant par Proust, Joyce, Woolf, Kafka et Mandelstam. Évidemment, avant de m'asseoir à ma place (assignée par hasard à l'entrée dans le local pour éviter la triche, avec un système tellement compliqué que lire Ulysses au complet semble facile comparé à cela), j'étais convaincue que le suicide était une alternative viable à la torture mentale qui allait commencer dans quelques minutes.

La Franglaise n'ayant dormi qu'environ 8 heures dans les 5 dernières nuits (encore et toujours cette insomnie...), et qui n'a pas eu le temps d'étudier pour le dit examen pour cause d'un papier à remettre vendredi et de l'impossibilité de le remettre vendredi, jeudi étant la dernière journée qu'elle doit passer à Montréal si elle veut dormir un peu ce weekend, était positivement délirante. Avoir pu écrire au début de l'examen: "Note: la mention d'éléphants roses qui volent est strictement due à un manque chronique de sommeil, veuillez ne pas prendre en compte lors de la discussion de Ulysses" sans avoir à être forcée de m'enregistrer volontairement à Louis-H. en sortant du local, je l'aurais fait.

Répéter questions et réponses ici serait un exercice complètement inutile; par contre, je peux vous dire qu'en sortant j'avais les larmes au yeux tellement j'étais épuisée. Je n'ai toujours pas dormi depuis ce matin (pas par défaut de ne pas avoir essayé.. entre 12h30 et 15h, j'étais étendue dans mon lit, les yeux fermés et le temps passant d'une façon bizarre, comme si je dormais sans dormir... (si un médecin me lit, j'apprécierais des conseils...)). Si je réagis comme ça à une fin de session du premier cycle, quel genre de vie vais-je avoir en maîtrise et en doctorat!!!

Mais, j'ai de bonnes nouvelles pour ceux qui s'inquiètent de ma santé mentale: tout est terminé lundi, avec mon dernier examen et mon dernier papier remis, et jeudi le 13 je m'envole pour Manzanillo de Cuba pour 10 jours avec L. Je suis convaincue que le soleil de Cuba, le rhum et la salsa vont régler mon problème de stress et mon problème d'insomnie assez facilement. D'ici là, je me console en écoutant l'album de El Cantante, la seule chose qui me garde saine d'esprit depuis quelques jours...

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11/30/2007

James Joyce et la création d'un travail

J'ai mentionné durant l'été que je prenais un cours sur James Joyce et Ulysses cette session. Bien que le cours était relativement intéressant (c'est différent pour moi de passer une session complète sur UN SEUL livre), et la lecture pas si difficile au rythme d'un ou deux chapitres par semaine, j'ai, comme on dit, frappé un noeud quand est arrivé le moment d'écrire mon travail final.

En fait, je ne peux pas blâmer L'Ancien et le Moderne d'avoir éventuellement laissé tomber la lecture du livre. C'est évidemment une oeuvre difficile, surtout dans les dernières 300-400 pages. Quand Joyce abandone un certain réalisme pour de l'expérimentation pure (songeons aux chapitres tels que Sirens ou Circe, ou le fameux Penelope), la lecture se transforme en torture (n'ayons pas peur des mots, ni des rimes!). Donc, je dois écrire 3000 mots pour terminer le cours (très heureuse qu'on nous aie épargné un examen dans ce cas-ci...) Sous le titre (un peu pompeux je l'avoue) de : A Real Ireland for the Real Irish: Stephen Dedalus and Cultural Self-Creation in Ulysses, j'ai attaqué la relation entre Joyce, son alter ego Stephen Dedalus et leur relation avec la renaissance littéraire irlandaise (mieux connue pour la poésie de W.B. Yeats). En fait, ça s'est plutôt transformé en analyse de la position artistique de Joyce/Stephen entre la Renaissance et la culture coloniale britannique.

Je termine ma dernière année de bacc en littérature, et j'ai écrit beaucoup de travaux. Des courts, des longs, avec ou sans recherche. Je ne crois pas qu'aucun autre projet m'aie donné autant de fil à retordre. Certains passages peuvent être interprétés en au moins 4 ou 5 différentes façons, quelques fois contradictoires. Les allusions sont vagues, personnelles, demandent une attention que mon insomnie du dernier mois m'empêche d'atteindre. La première étape quand j'écris, relire et trouver des passages à travailler, a été difficile. Lire Scylla and Charybdis à 4h du matin parce qu'on est incapable de dormir, ça ne donne pas les meilleurs résultats. Ensuite, lecture de critique et de théorie. Le problème avec Joyce, c'est que tout a été écrit, argumenté, contre-argumenté mille fois. Il est difficile d'arriver avec une thèse même légèrement originale. Répéter des arguments déjà faits, synthétiser deux ou trois articles, utiliser un angle légèrement eccentrique, sont des stratégies assez efficaces, mais extrêmement frustrantes, surtout quand on manque de sommeil. Je ne parlerai même pas des 10 heures passées à écrire (ou ne pas écrire) des choses qui ont déjà été dites en faisant semblant que ça ne l'a pas été.

Le résultat final déposé dans la boite à courrier du professeur ce matin, je vais probablement bien dormir ce soir...

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9/04/2007

Nouveau départ

Aujourd'hui est le commencement de la fin pour mon baccalauréat. En effet, aujourd'hui débute ma dernière année à Concordia en tant qu'étudiante de premier cycle. Jamais n'aurais-je cru que deux ans puissent aller si vite...

J'ai l'impression d'avoir brisé un énorme tabou québécois cet été. Vous souvenez-vous de ce sketch des Bleu Poudre, il y a plusieurs années de cela, lorsque Raymond Beaudoin s'est présenté à une séance de signature de Mordecai Richler? Jamais je n'avais réalisé que ce sketch m'avait autant affectée jusqu'à temps que j'aille un roman de Richler entre les mains. Je lisais chez mes parents, et ma mère voit le nom de l'auteur et me dit d'un air dédaigneux: "Pourquoi lis-tu ça? C'est du Richler." Je lui demande: "As-tu déjà lu du Richler? Comment peux-tu juger si tu n'as jamais lu une de ses lignes?" Ma mère n'est pas particulièrement politisée, mais sa réaction en a dit long.

J'ai carrément adoré Solomon Gursky Was Here. Rarement un roman m'a fait autant rire. Pour un seul essai un peu mal informé, on condamne toute l'oeuvre d'un auteur montréalais (élevé sur Saint-Urbain dans un milieu multiethnique incluant des francophones) qui mérite pourtant d'être évalué sans préjugés.

Cet épisode m'a appris que l'on ne peut correctement juger d'une oeuvre que si on en a fait l'expérience directement.

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7/18/2007

Idées en l'air

Je commence à avoir un sérieux désir d'écrire - de la fiction, ou quelque chose s'en rapprochant.

Je sais avoir une prédilection pour le mode première personne. Peut-être pourrais-je inventer ma propre version du roman épistolaire? Le roman email, ça serait bien?

Je sais que j'aurais de la difficulté à prendre du recul sur ma vie, et ça finirait probablement en auto-biographie. Je n'ai aucun entraînement en écriture créative (j'ai écrit une seule chose publiée, dont voici le lien: descendez la page pour lire "À boire de l'eau on s'assoiffe", le troisième texte). Je ne sais pas si j'ai envie d'être contemporaine, ou intemporelle. Je ne veux pas faire de chick lit ni rien de facilement assimilable par la culture de masse (quoique en publiant on veut toujours être lu...), enfin je veux dire, rien de directement relié à une formule qui vend bien juste parce que ça vend bien, style Anne Robillard...

Je continue mes réflexions sur le sujet dans les prochaines semaines.

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7/12/2007

Ça se confirme

Mon GRE s'est très bien passé... mieux que je l'espérais, en fait. Je visais un score de 650, élevé pour une personne qui n'est pas anglophone de naissance. Eh bien, je me suis retrouvée avec un score de 720, une note compétitive même au point de vue strictement anglophone.

Pour mes demandes d'admission aux universités américaines, un GRE autour de 650 aurait été mon talon d'Achille. Maintenant, je suis compétitive sur tous les points. Il me reste simplement à trouver une troisième référence.

C'est fou comme le temps passe vite. L'année dernière, la fin de mon bacc était encore un événement lointain... Maintenant, d'ici 8-9 mois, je saurai dans quelle ville je déménage en août 2008.

D'ici là, je continue à lire une tonne de choses... J'ai commencé The Dubliners de James Joyce. Une bonne introduction à son style, des histoires courtes et énigmatiques. J'aime beaucoup. J'avais peur de commencer par Ulysses au mois de septembre (je prends un cours entièrement consacré à cette oeuvre), alors j'ai suivi le conseil de mon professeur de littérature canadienne et j'ai emprunté les deux premières publications de Joyce à la Grande Bibliothèque (j'adore cet endroit...). J'en suis églament au deuxième tome de Reine de Mémoire, de notre auteure québécoise Élizabeth Vonarburg. Et je lis un roman de Mordecai Richler pour mon cours. J'aimerais avoir le temps de faire des critiques de chacunes de ces lectures...

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6/26/2007

Avec du temps...

J'ai décidé de prendre congé pour pratiquement le reste de l'été. Je travaille trois autres semaines d'ici la mi-août, autrement, je suis libre de mon temps (et un peu moins de mon argent, mais j'ai toujours préféré le temps de toute façon).

À l'horaire, donc:

-Marcher
-Lire plus de George Eliot
-Aller visiter le mont Royal (j'habite à Montréal depuis deux ans et je n'y ai pas encore mis les pieds)
-Aller voir le plus de feux d'artifices possible
-Lire James Joyce
-Me promener dans les festivals le jour, le soir, n'importe quand, tant que c'est gratuit
-Bronzer chez mes parents
-Lire...

Bref, profiter de l'été.

Mes recherches pour choisir une université pour ma maîtrise avancent. Ma liste en ce moment:
-Stanford
-Cornell
-Johns Hopkins
-Berkeley
-Concordia
-McGill
-Dalhousie
-Toronto
-British Columbia
-Victoria

Mes premiers choix: Stanford et Dalhousie à égalité. Johns Hopkins vient en deuxième, Cornell et Victoria en troisième. Le reste dépendra des offres de financement et de la disponibilité des professeurs... et du fait que toutes les autres m'aient refusée.

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4/26/2007

Confusion

J'ai déjà commencé à étudier pour mon GRE (voir post précédent pour plus d'informations et un lien vers le site officiel du test).

Cet examen est divisé en trois parties: mathématiques (ou quantitative), vocabulaire et compréhension (ou verbal), et une section écrite.

Je me fous pas mal de la section quantitative. Je vais faire des demandes dans des programmes de littérature; donc aucun besoin pour des maths. Je dois donc concentrer mes efforts sur le verbal et l'écriture.

Pour avoir un score élevé sur le verbal (la moyenne est d'environ 480 - je vise au moins 600, sinon 700), il faut avoir un vocabulaire très diversifié. Mes livres d'étude fournissent des listes de mots qui sont souvent utilisés pour le test.

Mon problème en tant que francophone: certains mots sont reconnaissables pour moi, mais ont une toute autre définition en français (et en français québécois de surcroît) qu'en anglais.

Un exemple? Le mot chicanery.

Au Québec, une chicane, c'est un argument entre deux personnes, qui habituellement se crient après. On dit aussi, "se faire chicaner" quand on se fait réprimander par quelqu'un, souvent un parent.

En anglais - version GRE? Trickery or subterfuge.

Dans ma tête, chicane a une signification très éloignée d'un mensonge, d'un trucage.

Il y en a des tonnes comme ça. Enervate, exigent, ingenuous (malgré que pour lui je devrais réaliser qu'il est plus près de "ingénue" que de "ingénieux"). Je dois apprendre la version de mes livres pour réussir à passer le test.

10.5 semaines à souffrir un reprogrammage complet de mon langage...

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4/20/2007

Sans répit

Maintenant que la session d'hiver est presque terminée (il me reste un travail à écrire, et un examen), je dois penser à mon été. Voici un résumé:

1. Emploi à temps plein (trouvé aujourd'hui!), 8h30 à 17h la semaine - début 30 avril
2. Cours d'été - littérature canadienne, 18h30 à 21h le lundi et le mercredi - début 30 avril, fin 23 août
3. Projet de base de données de la bibliothèque du Collège (retaper environ 5000 entrées d'un vieux Mac 1989 dans Access)
4. Prendre rendez-vous et étudier pour le GRE (Graduate record examination)
5. Assistance de recherche pour une professeure
6. Faire un choix définitif pour mes demandes d'admission pour mes études de 2e/3e cycle - essayer de me limiter à 8
7. Préparer les dites demandes d'admission
7.1 Lettre d'intention
7.2 Exemple d'essai
7.3 Demander des lettres de recommendation
7.4 Trouver les dates limites pour toutes les universités choisies
8. Penser aux demandes de financement: FQRSC et SSHRC
9. Faire traduire mon diplôme de l'UQAM pour les universités américaines
10. Aller chercher un relevé de notes du cégep pour les universités canadiennes

Dans tout ça, je dois passer du temps avec mon copain, faire mes lectures pour mon cours, et essayer de relaxer.

Je crois que je vais oublier la relaxation.

J'écris tout ceci dans un moment d'insomnie... je suis complètement épuisée, mais dès que je pose la tête sur l'oreiller mes yeux restent grands ouverts.

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4/12/2007

Traitement spécial

Au cours d'une discussion avec mon copain hier après-midi, j'ai appris quelque chose que j'aurais voulu ne jamais vraiment savoir...

Pour faire une histoire courte, j'ai soumis au mois de février deux essais pour des bourses données par le département d'études anglaises. J'ai quand même de bonnes notes, et j'ai en général d'excellents commentaires sur mes essais.

Pourtant, je n'ai même pas été finaliste.

J'ai donc discuté de la question avec mon copain - étudiant dramaturge, je tiens à le préciser. Selon lui, même si mes idées et arguments sont brillants, c'est mon anglais imparfait qui m'a nuit. Pourtant, ça ne m'a jamais pénalisée dans mes cours... Il me dit que les professeurs réalisent que je suis francophone et me laissent le bénéfice du doute. Je ne demande jamais pour un traitement spécial. Je souhaite être traitée sur le même pied d'égalité que tous les autres. Pourtant, il ajoute: "Si j'étais celui qui soumettait ces travaux, exactement comme tu les écris, je n'aurais pas les notes que tu as".

Je voudrais être évaluée à ma juste valeur... pas avoir des notes bonifiées juste parce que l'anglais n'est pas ma langue maternelle.

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3/29/2007

Bibliothèque universitaire?

J'ai un essai à écrire pour mardi prochain pour mon cours de théâtre moderne. Huit à dix pages, mais là n'est pas le problème.

J'ai l'intention de faire une comparaison entre Six personnages de Pirandello, et Mère Courage, de Brecht, concernant leurs visions respectives du libre-arbitre. Encore là, rien de compliqué.

Mon problème: la pauvreté de la bibliothèque de Concordia. Je trouve des articles dans des bases de données, mais il est rare que la bibliothèque possède le périodique en question. Ça devient frustrant quand il n'y a qu'un ou deux articles qui sont en lien avec ton sujet, et que tu n'as accès à aucun...

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3/25/2007

Au coeur de l'ombre

Comme j'ouvre la première page de Heart of Darkness, de Joseph Conrad, je lis ceci:

Joseph Conrad, christened Josèf Teodor Konrad Nalecz Korzeniowski, was born on December 3, 1857, in a part of Russia that had once belonged to Poland.

"Eh bien, une autre traduction", me suis-je dit, en me demandant en fait pourquoi ce texte fait habituellement partie des cours de base de littérature anglaise, également de ceux qui sont concernés par les théories post-coloniales. Pourquoi un auteur polonais aurait droit à cet honneur?

On répond à mes questions plus bas sur la page:

The man who was twenty-one years old before he spoke a word of English is now regarded as one of the superb English stylists of all time.


Ving-et-un ans avant d'apprendre la langue, et écrire avec autant de succès un texte aussi influent? Il est vrai que l'anglais n'est pas la langue la plus complexe à apprendre, mais elle aussi a ses mécanismes particuliers (comme toutes les autres, vraiment) qui donnent des maux de tête aux nouveaux convertis.

Ce n'est pourtant pas exclusif à l'anglais, cet intérêt à l'écriture dans une langue étrangère. On peut facilement penser à Samuel Beckett et sa pièce En attendant Godot.

Quand je réfléchis à mon éventuel projet de roman (encore au stade de "je vais écrire quelque chose, un jour", je me demande dans quelle langue je le ferai. Suite à quelques lectures sur la nouvelle vague des groupes de musique sans langue particulière, comme Arcade Fire, je me demande à quel point cela pourrait s'appliquer à un livre... Si j'écris dans un hybride français/anglais, aurais-je l'attention des deux groupes, ou seulement des francophones en général et des quelques anglophones assez instruits pour être intéressés au français?

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3/06/2007

De retour

Cela fait des mois que je n'ai pas écrit ici. Une année universitaire plus qu'occupée, une nouvelle relation et un manque général d'intérêt pour bloguer sont à blâmer. Heureusement, je n'ai pas beaucoup de lecteurs à décevoir...

Je risque d'être beaucoup plus régulière ici. Je me sens de plus en plus déconnectée de ma langue et ma culture. Peut-être en suis-je la première responsable. Pas que je regrette mes décisions, mais devrais-je me sentir coupable de mon manque d'intérêt envers la majorité de la production culturelle québécoise? Suis-je à condamner pour mon récent amour de l'Angleterre victorienne?

J'ai de plus en plus l'impression de m'aliéner de mon origine, sans pour autant être capable de m'intégrer totalement chez l'autre. Ma francophonie est parfois un avantage, souvent un inconvénient. Peut-être suis-je destinée à toujours être en périphérie des mondes qui m'intéressent, observant sur la limite sans jamais faire le pas vers le centre.

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