Aucun message portant le libellé projets. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé projets. Afficher tous les messages

3/03/2008

Des nouvelles!

Je suis désolée de mon manque d'assiduité. Ma dernière session m'occupe pas mal, ainsi que mon copain.

Je sais finalement dans quel coin du monde je me ramasse au mois d'août. Victoria, Colombie-Britannique. Le meilleur département d'anglais au pays pour des études victoriennes. Une moyenne de 10 degrés au mois de février, de la neige 2 fois par année qui fond à midi, plages à proximité, pistes cyclables ouvertes à l'année et sushi pas cher.

Finalement un objectif clairement visible, une nouvelle ville à l'autre côté du continent, une nouvelle université, une maîtrise à acquérir, un doctorat à préparer. Ils m'ont donné une bourse de 10 000$, qui n'implique ni assistance d'enseignement ni assistance de recherche. 10 000$, comme ça, simplement. Ils en donnent une ou deux par année. J'ai reçu ma réponse par email personnalisé, une demande pour discuter au téléphone, une impression que je suis vraiment désirée quelque part.

Dans un autre domaine relativement connexe, j'ai finalement débloqué pour mon idée de roman. Ça demande un peu de raffinement, mais je crois qu'en plus d'être intéressant intellectuellement et artistiquement, ça a des chances d'être populaire.

Vendredi je vais assister pour la première fois à une représentation d'une pièce écrite par L. C'est une production étudiante, mais tout de même. Bientôt ce sera des productions professionnelles, mes traductions françaises ou son original anglais. Il veut commencer à faire de la mise en scène (control freak qu'il est). Je n'ai aucun doute quant à son succès. Reste à savoir si je me prend un appart seule à Victoria, ou avec lui...

Stumble Upon Toolbar

7/18/2007

Idées en l'air

Je commence à avoir un sérieux désir d'écrire - de la fiction, ou quelque chose s'en rapprochant.

Je sais avoir une prédilection pour le mode première personne. Peut-être pourrais-je inventer ma propre version du roman épistolaire? Le roman email, ça serait bien?

Je sais que j'aurais de la difficulté à prendre du recul sur ma vie, et ça finirait probablement en auto-biographie. Je n'ai aucun entraînement en écriture créative (j'ai écrit une seule chose publiée, dont voici le lien: descendez la page pour lire "À boire de l'eau on s'assoiffe", le troisième texte). Je ne sais pas si j'ai envie d'être contemporaine, ou intemporelle. Je ne veux pas faire de chick lit ni rien de facilement assimilable par la culture de masse (quoique en publiant on veut toujours être lu...), enfin je veux dire, rien de directement relié à une formule qui vend bien juste parce que ça vend bien, style Anne Robillard...

Je continue mes réflexions sur le sujet dans les prochaines semaines.

Stumble Upon Toolbar

6/26/2007

Avec du temps...

J'ai décidé de prendre congé pour pratiquement le reste de l'été. Je travaille trois autres semaines d'ici la mi-août, autrement, je suis libre de mon temps (et un peu moins de mon argent, mais j'ai toujours préféré le temps de toute façon).

À l'horaire, donc:

-Marcher
-Lire plus de George Eliot
-Aller visiter le mont Royal (j'habite à Montréal depuis deux ans et je n'y ai pas encore mis les pieds)
-Aller voir le plus de feux d'artifices possible
-Lire James Joyce
-Me promener dans les festivals le jour, le soir, n'importe quand, tant que c'est gratuit
-Bronzer chez mes parents
-Lire...

Bref, profiter de l'été.

Mes recherches pour choisir une université pour ma maîtrise avancent. Ma liste en ce moment:
-Stanford
-Cornell
-Johns Hopkins
-Berkeley
-Concordia
-McGill
-Dalhousie
-Toronto
-British Columbia
-Victoria

Mes premiers choix: Stanford et Dalhousie à égalité. Johns Hopkins vient en deuxième, Cornell et Victoria en troisième. Le reste dépendra des offres de financement et de la disponibilité des professeurs... et du fait que toutes les autres m'aient refusée.

Stumble Upon Toolbar

3/25/2007

Au coeur de l'ombre

Comme j'ouvre la première page de Heart of Darkness, de Joseph Conrad, je lis ceci:

Joseph Conrad, christened Josèf Teodor Konrad Nalecz Korzeniowski, was born on December 3, 1857, in a part of Russia that had once belonged to Poland.

"Eh bien, une autre traduction", me suis-je dit, en me demandant en fait pourquoi ce texte fait habituellement partie des cours de base de littérature anglaise, également de ceux qui sont concernés par les théories post-coloniales. Pourquoi un auteur polonais aurait droit à cet honneur?

On répond à mes questions plus bas sur la page:

The man who was twenty-one years old before he spoke a word of English is now regarded as one of the superb English stylists of all time.


Ving-et-un ans avant d'apprendre la langue, et écrire avec autant de succès un texte aussi influent? Il est vrai que l'anglais n'est pas la langue la plus complexe à apprendre, mais elle aussi a ses mécanismes particuliers (comme toutes les autres, vraiment) qui donnent des maux de tête aux nouveaux convertis.

Ce n'est pourtant pas exclusif à l'anglais, cet intérêt à l'écriture dans une langue étrangère. On peut facilement penser à Samuel Beckett et sa pièce En attendant Godot.

Quand je réfléchis à mon éventuel projet de roman (encore au stade de "je vais écrire quelque chose, un jour", je me demande dans quelle langue je le ferai. Suite à quelques lectures sur la nouvelle vague des groupes de musique sans langue particulière, comme Arcade Fire, je me demande à quel point cela pourrait s'appliquer à un livre... Si j'écris dans un hybride français/anglais, aurais-je l'attention des deux groupes, ou seulement des francophones en général et des quelques anglophones assez instruits pour être intéressés au français?

Stumble Upon Toolbar

6/16/2006

Ambitions

Cette semaine a été plutôt tranquille au travail, et je me surprend à passer mes après-midis sur les sites Web des universités privées américaines, comme Cornell, Stanford, Columbia, Yale.

J'ai un problème avec l'attitude de mes proches francophones qui tentent de me décourager. Voici une liste de leurs plaintes:

1. Ça coûte bien trop cher. Vous saurez, mesdames et messieurs, que la majorité des grad schools américaines subventionnent à 100% leurs étudiants aux programmes de maîtrise/doctorat. Cela comprend les frais de scolarité, les frais afférents et une allocation (soit en forme de bourse ou par l'octroi de postes d'assistants d'enseignement ou de recherche). De plus, le gouvernement canadien donne des subventions à la recherche, et il y a toujours, dans le pire des cas, le programme de prêts et bourses de la province qui peut fournir un peu également.

2. Tu ne réussiras jamais à être admise! La compétition est bien trop forte. Un petit résumé de mes capacités académiques: ma première année universitaire, à l'UQAM: 4.0 de moyenne. J'étais intéressée, mais pas tant que ça; et puis, la grève est venue foutre en l'air bien des chances d'avoir de meilleures notes. Je n'avais d'ailleurs jamais étudié les sciences humaines; malgré que, j'avoue, l'UQAM n'a pas les standards les plus hauts pour ce qui est de la qualité du travail. Donc, premier vrai test de mes capacités, l'université anglophone que je fréquente. Littérature (que je n'avais JAMAIS étudié de ma sainte vie lorsque j'ai commencé) et liberal arts (l'un des programmes les plus exigeants du département).

De plus, je n'ai jamais étudié en anglais. Il y a une sacrée différence entre avoir une conversation dans le cadre d'un travail et être capable d'écrire dans un anglais académique avancé. Verdict: j'ai terminé ma première année avec une moyenne de 3.91 - particulièrement en liberal arts, je n'ai eu que des A. Sur mes quatre cours du département de littérature, j'ai eu 1 A et 3 A-. D'accord, je l'admets, plusieurs étudiants ont ce genre de résultats et ne sont pourtant pas admis dans les grandes universités. Je vais citer une lettre d'une de mes professeures que j'ai envoyée pour parler dans une conférence: "(mon nom) is an outstanding student. She was unanimously chosen as the winner of our freshman essay competition at the Liberal Arts College ... (and it is hard to get seven professors to agree on anything) ... She is articulate, inventive and a dedicated student. She wrote a superb final research paper ..." Je suppose mes éventuels lecteurs d'être capables de comprendre ce qui précède.

Peut-être suis-je en train de construire des châteaux dans le ciel. Mais de plus en plus, je crois qu'avec la bonne quantité d'efforts et une bonne relation avec quelques professeurs (et je sais déjà lesquels; ça inclut bien sûr celle citée plus haut), je pourrai faire en sorte d'être, AU MOINS, sérieusement considérée, sinon admise parmis les quelques 10 à 12 élus.

3. C'est loin, tu as encore le temps de changer d'idée. D'ailleurs, tu as changé d'idée tellement souvent dans ta vie... Eh bien. Je ne peux nier que j'ai commencé 2 DEC sans les finir. Mais depuis que j'ai commencé ce que je fais présentement, je n'ai jamais été aussi bien, aussi certaine d'être au bon endroit. J'ai les notes les plus hautes que j'ai eues de toute ma vie, et au lieu de perdre intérêt et de n'être à mes cours que de corps, je suis la plus assidue et la plus participative des étudiantes. Je fais toutes mes lectures, et quand je dis toutes, c'est même si je dois me coucher à 3h du matin pour terminer mes chapitres de la République. J'ai réussi à écrire 3 recherches finales en 3 semaines, en ayant pour notes deux A et un A+. J'aime ce que je fais - et la seule chose qui est maintenant susceptible de changer, c'est mon champ de spécialisation. Mais pas le domaine.


Dites-moi, qu'y a-t-il de mal à être ambitieuse? À croire en ses capacités? À avoir des rêves? Pourquoi ai-je l'impression que toute la société québécoise francophone me juge parce que 1. j'étudie en anglais, oh sacrilège! et que 2. je veux me distinguer de la masse? La médiocrité, l'ordinaire, le moyen ne m'intéressent pas. Je ne veux pas me fondre dans la foule et travailler à 40 000$ par année dans un bureau du centre-ville dans un domaine qui me blase. Je veux brasser des idées, apporter une vision, changer le monde.

Stumble Upon Toolbar