8/13/2008

Réflections banlieusardes

Je suis née et j'ai été élevée en banlieue. J'ai passé le plus gros des quatre dernières années à Montréal, par contre, entre Hochelaga, le centre-ville et NDG. Revenir ici pour quelques semaines me fait réaliser a quel point ce sont deux mondes différents.

Je devais me rendre à un rendez-vous, et comme je n'ai pas accès à une voiture, j'ai dû marcher. À peine 20 minutes, moins loin que la marche que j'avais à faire pour voir ma thérapeute à Westmount. Pourtant tout le long de mon trajet j'ai eu l'impression d'être une extra-terrestre. Je n'ai croisé personne à pied. C'était l'heure de pointe. Il y avait beaucoup de voitures. Les conducteurs ici ont peu de patience pour les piétons, j'ai eu l'impression de retarder quelques uns dans leur trajet parce que je traversais la rue.

Je trouve hallucinant de voir ma mère prendre sa voiture pour aller au coin de la rue. La banlieue est propice à la paresse, et lorsque je pense à quand j'avais une voiture, je vois à quel point le rythme de vie est différent. Je me sens moins pressée dans tout, justement parce que je voyage à pied, en bus, en métro. Je me rendrai quand je me rendrai, aucun besoin de rouler à 120 km/h.

On vit en banlieue pour le calme, pour être loin de l'action urbaine; pourtant, moi, j'y trouve tout le contraire: des jeunes en zezettes qui font plus de bruit que le boulevard Décarie, des conducteurs pressés qui sont presque incapables de donner la priorité à un piéton qui traverse la rue. Je me sens plus en sécurité à marcher sur Sherbrooke que sur Bernard-Pilon.

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1 commentaire:

Anonyme a dit...

i know what you mean. In TO i walked EVERYWHERE once my bike was stolen and i was not alone. In Blainville i feel like an alien - particularly considering that if you DO happen to cross another pedestrian, they are clearly outside for the exercise and not as a mode of transportation. I hate cars - yet i am currently driving an SUV. Ugh.